Tom ROBIN

Tom ROBIN
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PRODUIRE DU SENS.
Tom Le Dilosquer emploie un langage formel, hérité de l’abstraction géométrique et du minimalisme, un art à la conquête de son autonomie. Or, ses œuvres semblent ignorer le clivage entre un art majeur et un art mineur décoratif. Qui plus est, dans ses peintures et installations, les formes et motifs échangent des informations avec les signes et icônes de la communication commerciale et politique, une ambivalence affirmée qui rend stratégiquement difficile l’interprétation de ses œuvres.

Dominique Abensour introduction du catalogue de l’exposition «Mettre à jour», FRAC Bretagne, septembre-octobre 2015


En se situant délibérement dans l’héritage des idées de l’art minimal, intégrant les contradictions théoriques d’un siècle d’abstraction géométrique, se reconnaissant aussi une parenté avec le mouvement Supports/Surfaces, Tom Le Dilosquer se dit peintre formaliste, en ce qu’il travaille ses surfaces et cherche l’efficacité visuelle. Mais il s’agirait là d’une peinture critique (comment pourrait- il en être autrement à l’ère de l’après-coup?), qui teste les capacités limites de renouvellement du vieux médium en brouillant avidement les pistes interprétatives. Une peintures piégée qui fait passer un signe pour un motif, tendant aux châssis les appeaux de la communication commerciale et idéologique. La ruse laisse quelques indices derrières elle, qui donnent matière à doute pictural, dans une finition parfois imparfaite ou un semblant décoratif.
Julie Portier pour le catalogue de l’exposition «Mettre à Jour», FRAC Bretagne, septembre-octobre 2015.

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