YANIK PEN’DU
Né en 1960.
Vit et travaille en Bretagne.
Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Quimper en 1983.
Expositions depuis 1985 en France et à l’étranger.
“Un vent de fil d'or”, bronze patiné, © Yanik Pen'du |
Présentation par Jean Yves PENNEC, discours d'inauguration
“Yannick PEN’DU chez Maud et Jean Baptiste KRAMP et chez Bernard CHARTON
L’amphithéâtre naturel que compose le jardin pentu et étagé de Maud KRAMP et Jean Baptiste a tout de suite séduit Yannick PEN’DU. Sur quatre branches écorcées disposées chacune sur un niveau du jardin, quatre oiseaux noirs sont sur le point de prendre leur envol ou peut-être de se poser. Au bord de leurs ailes des restes de dentelle finissent de dessiner l’extrémité de leur plumage. Sur chaque branche une bribe de poème est gravée par une coulure d’étain qui sinue sur toute la longueur du bois. Sur la plus haute terrasse du jardin un oiseau se mire dans un bassin circulaire où l’on peut lire le poème dans sa totalité ;
Cette installation est le fruit d’une rencontre fertile de Yannick avec son ami Jean Louis CHABERT DUBOIS. C’est celui-ci qui lui a donné ce texte où l’on peut percevoir les tourments de la migration et les espoirs promis par le départ.
Cette œuvre d’une grande délicatesse poétique s’inscrit dans le droit film du travail de Yannick PEN’DU qu’il soit sculpté ou traduit en peinture sur la toile. Au cœur de ses subtiles compositions l’on retrouve toujours la même préoccupation : le dialogue de l’homme et de la nature, notre manière de vivre dans la compagnie des animaux.
Chez Bernard CHARTON, à l’entrée du jardin, son « Cavalier du temps » vous accueille, ses longs bras d’équilibriste grands ouverts, le corps soudé à sa monture de bronze, vous pénètrerez avec lui dans le plus grand jardin.”
Pen'du : le repos bleu par Marc Birreaux ( Extrait )——————————————————————————-
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Pen'du parle ici de l'instant où les tensions intérieures cherchent à se résoudre dans la création, quand les images surgissent au profond de l'être, venues des temps lointains d'avant toute raison, toute parole. Elles se mêlent aux souvenirs plus proches et aux émotions du moment en un grand carnaval. C'est comme un rêve, décousu, sans cohérence, hors des normes de la compréhension ordinaire : un rêve que l'artiste pourrait arrêter à chaque instant, mais auquel il s'abandonne pour pouvoir dérober une partie des secrets de la toute puissance de "l'autre en lui". Tout lui semble possible alors. Le "geste animal" est prêt à rendre compte de ses émois, à donner forme à ses visions du monde et de la vie. Une courbe, une couleur, une matière, l'épaisseur d'un trait, les oscillations de la main, la douceur ou l'agressivité du pinceau semblent pouvoir tout dire à ce moment, tout dévoiler, combler les manques et refaire le monde.
Illusion dit Pen’du qui connaît bien ce temps d'exaltation où le trop plein déborde : illusion qu'il s'efforce de maîtriser avec le même recul que celui qu'il prend pour débourrer ses chevaux. Le "geste intelligent" est alors celui qui permet de progresser dans son travail vers une meilleure compréhension de sa peinture et de lui-même en tenant compte du regard d'autrui...
" Mon travail actuel tend vers une simplification qui contiendrait l'essentiel, dans un minimum d'effets de séduction. Une ascèse, en quelque sorte, qui conduirait au dépouillement. Une espèce de mystique de la sensualité. Mais je suis loin d'aboutir, et c'est tant mieux, car les instants les plus exaltants sont ceux de la découverte du changement, du petit pas en avant qui différencie un tableau de ceux qui le précèdent. Un pas souvent infinitésimal, invisible au premier regard et qui se sent plus qu'il ne se voit. J’estime qu'un tableau est fini quand en moi "ça dit oui", quand j'accepte la réponse que fait la peinture à mes questions du moment. Mon geste tombe alors sur la toile juste où je l'attendais. Mais ça n'est qu'un bonheur passager, une résolution provisoire. D'autres questions arrivent aussitôt, qui guident mes réflexions et mon travail à venir. Toutes, en définitive ramènent à celles du sens et de la nature de ma peinture. De la peinture ? Qui est-elle pour parler en moi avec autant d'insistance ? Au nom de qui, de quoi prétend-elle tenir la vérité ?
Autant se demander pourquoi le désir ? la vie ? "
Pen'du ne répond pas à ce genre de question. Il n'est pas philosophe mais artiste. La vie, il la prend à pleins bras, à plein cœur. Il a choisi de vivre de sa peinture parce qu'il a besoin d'elle pour vivre pleinement. Il dialogue avec elle depuis l’enfance. Elle est la clé de sa compréhension, son regard intérieur, le miroir de ses rêves et de ses désirs.
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Yannick PEN'DU, le cavalier du temps © Yanik Pen'du |
Yanik Pen’du "Rendre visibles les tranches d’air” par Nicole Coudert ( extrait )
Artension N° 7 p.47 Septembre - octobre 2002 -————————————————————————————————-___
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Ce sédentaire a la fébrilité d’un explorateur. Le jardin qu’il cultive est infini, ouvert à tous vents, vibrant de toutes les émotions reçues ou pressenties. En partance, il dit que l’atelier d’un artiste est pour lui “le seul lieu au monde de toutes les errances, de toutes les erreurs permises”. Mais les vieilles plaques de zinc, les bois noueux, les toiles de bâches usagées sur lesquels il grave, peint ou dessine - toutes choses portant déjà la trace d’un vécu - reçoivent l’empreinte d’une autre existence comme un strate de plus dans l’ordre naturel de la vie, qui ne s’efface jamais vraiment. Conscient de prendre sa place dans cet ordre, mesurant la gravité de son acte, le peintre doit satisfaire au final à l’absolue nécessité de justesse; à charge pour lui d’identifier et d’éviter toutes les tentations de la gratuité ou de la complaisance afin que l’oeuvre prenne son sens.
Cette “terre du bout des terres”, le Finistère, qui l’a vu naître et où il garde ancrage, mène sans relâche avec le ciel et la mer un jeu d’influence. Le minéral et le végétal, les solides et les fluides y sont présents avec une égale puissance. Tous interviennent dans son paysage mental, et tous les organes sensoriels sont sollicités dans le travail de la mémoire. Un paysage, pour lui, n’est pas seulement ce que l’on voit, mais ce que l’on sent : “L’écume sur le sable, c’est un paysage”... Les plaques de zinc disparates, qu’il a commencé d’assembler à ses débuts pour constituer de grandes surfaces de travail composaient pour leur part comme des arpents de terre, une sorte de géométrie agraire qui s’animait, s’incarnait en couleurs, de matières diverses, chaque élément, distinct, contribuant à l’harmonie de l’ensemble.
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Nombreux salons :
1987 Montrouge
1988-95 SAGA-Paris
1993 Art multiple, Dusseldörf
1999 Art-Paris
2000 St’Art, Strasbourg
Lineart, Gand
Foire de l’estampe, New-York
DERNIERES EXPOSITIONS PERSONNELLES
2018 Château de Tronjoly, Gourin (Morbihan)
2017 Derrière la porte , Rouen
Est-il possible de répéter l’innovation, la création ? Dialogue avec Armand Hatchuel, École des Mines Paris Tech
2016 Fondation Mazzulo, Taormina (Sicile)
Arthothèque Pousse Cailloux, Narbonne (Aude)
La Lucarne, Arradon (Morbihan)
2015 Cillart, Adainville (Yvelines)
2014 Espace Terre Marine / Maison du littoral / Maison de la mer, à Trégunc (Bretagne)
Manoir de la Bonnerie, à Essay (Normandie)
2013 Galerie Delacroix, Tanger (Maroc)
2012 Chapelle de Saint-Eloi, Ploudaniel (Bretagne)
2011 Exposition Haras de la Cense, Rochefort en Yvelines
Galerie Cillart, Adainville (Yvelines)
2010 Espace Lucien Prigent, Landivisiau (Bretagne)
2009 Exposition Galerie Delacroix, Tanger (Maroc)
Galerie de l'Institut Français, à Rabat (Maroc)
Fort de Combrit-Sainte Marine (Bretagne)
2008 Galerie Gaultier, Quimper
2007 Galerie Pierre Tal-Coat, Haras,
Le Bateau Ivre, à Hennebont (Bretagne)
CILLART Adainville (Yvelines)
Galerie AVM Paris
DERNIERES EXPOSITIONS COLLECTIVES :
2019 11e biennale de sculpture, le Jardin de Sculptures Château du Bois-Guilbert (Normandie)
2015 Nature de graveurs, Musée Départemental Breton, Quimper
2014 Mémoire Galerie Cillart, Galerie de La Houssine, Adainville (Yvelines)
2013 Sagesses 2 , Parc Thermal Le Fayet, Saint-Gervais
De l’Estampe au Multiple, Institut Français du Maroc , exposition itinérante
2012 Cillart, Galerie de La Houssine, Adainville (Yvelines)
2010 Fond d’estampes, Galerie AVM, Paris
2009 Nature Espagnole : sculptures monumentales au Domaine de Trévarez (Bretagne)
Bretagne Terre des Arts : Festival Interceltique de Lorient (Bretagne)
Fond d'estampes de l'Institut Culturel Français du Maroc Tétouan-Tanger, Maison de la Gravure Méditerranéenne
Les Animaux, Inspection Académique du Morbihan
2008 48ème salon de l’estampe Metropolitan Art Muséum de Tokyo (Japon)
Exposition d’estampes, collection de l’institut français de Tanger (Maroc)
Art Fair Lille, galerie Gaultier
14ème rencontres culturelles du Pays du Roi Morvan, musée du Faouët (Bretagne)
2007 Foire ST’ART Strasbourg, galerie Gaultier Quimper
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