né en 1946 - autodidacte - vit et travaille en Bretagne
expositions personnelles et collectives depuis 1982 en France et à l'étranger.
Plus d’infos : https://www.artshebdomedias.com/article/les-archaismes-durables-de-michel-thamin/
Né à Paris en 1946, Michel Thamin a longtemps travaillé comme employé d’une usine Renault en périphérie de la capitale avant de s’en remettre à ce qu’on pourrait qualifier
de vocation de la première heure.
Il réalise ses premières sculptures à partir de 1978, en autodidacte certes, profondément marqué par l’aura des sites mégalithiques de son enfance, mais aussi influencé par des artistes comme Barbara Hepworth, Eugène Dodeigne et Eduardo Chillida.
Après quelques années d’expérimentation où il tâtonne et explore différents matériaux et techniques loin des regards, il commence à exposer ses œuvres en 1982.
Lithoglyphes
Pour se saisir de l’univers de Michel Thamin, il faut remonter aux souvenirs de son enfance qui eux-mêmes nous propulsent des milliers d’années en arrière, à une époque antéhistorique qui tient un rôle inaugural dans son imaginaire.
« Depuis gamin, j’ai toujours aimé les cailloux. Curieux, je les cassais pour voir ce qu’il y avait
C’est ainsi que Michel Thamin raconte les débuts d’une passion singulière et à double détente pour la pierre et la préhistoire, qui le conduira des années plus tard à exposer ses œuvres à travers l’Europe.
Lithoglyphes & Cippes
Il y a une grande harmonie dans la mise en scène des lithoglyphes de Michel Thamin.
Pareille à une partition éphémère et aléatoire selon les lieux d’exposition et qui se joue
le temps d’un regard, elle invite le spectateur à recevoir cette œuvre composite, comme le prélude d’un ailleurs tenu secret.
Ces boîtes de pierre entretiennent un jeu permanent entre le clos et l’ouvert, l’invisible et
le visible, l’éphémère et le permanent, le passé et le présent, car elles composent autant
avec l’espace de l’exposition qu’avec celui que le spectateur va découvrir au creux des œuvres.
En ouvrant ces boites de pierre, le public peut y lire des signes qui ont comme ricoché
sur l’onde du temps.
Quant aux cippes aux allures de totems ou de stèles, elles semblent établir un curieux paradoxe avec les lithoglyphes.
Michel Thamin combine l’intime et l’extime. En effet ces boîtes de pierre incarnent da-vantage une intériorité où sommeillent des signes qui n’attendent que la lumière du regard pour révéler leur fable. Les piliers, au contraire affichent plus une extraversion, une sorte
de jaillissement. Ils fendent l’espace et s’imposent comme un trait d’union entre la terre et
le ciel. Leurs parois offrent toute une gamme de motifs et de tessitures variées. Ils sont comme les bribes d’un récit imaginaire nourri de lointaines réminiscences. Leur mise en
scène leur donne une puissance intemporelle, et renforce le silence vertigineux qu’elles incarnent.
Alain Le Beuze
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