Mardi 30 mars

Installation de la plante B à l'Arthémuse de Briec

Ce mardi, la plante B a quitté Douarnenez, le bon air marin, pour les terres de Briec. Comment va t'elle réagir ? Elle est cette fois installée à l'entrée de la médiathèque, un lieu à haut risque vu l'importance de la circulation. Mais les responsables du lieu sont optimistes et ont été passionnés par la démonstration et les explications de Claudine qui déploie des talents d'une pédagogue bien aguerrie. Tous se sont connectés à la plante et ont déjà pu converser avec elle ! Ca va, elle semble s'acclimater très vite. 

 

Mais il manquait une information capitale sur cette plante bavarde et chantante, son nom ! Elle se nomme Calathéa. Joli non ?  Elle a un côté exotique, normal, elle est originaire d'Amérique du Sud et fait partie de la famille des marantacées. On la trouve également aux Antilles. C'est donc une plante des pays chauds ! Elle est donc tout à fait à son aise en Bretagne, à condition de ne pas être à l'extérieur, sauf canicule naturellement. 

En attendant notre Calathéa qui déploie ses feuilles chamarrées provoque bien des questionnements quant à son utilisation pour le projet Ex Situ. Questionnement sur l'art aussi et surtout. Lire le cahier mis à disposition des petits et des grands est une mine de remarques judicieuses, intéressantes, passionnantes. 

Dans un peu plus de quinze jours, la belle Calathéa retournera à son point de départ, l'école de Saint-Albin à Plogonnec.

 Installation de la plante Ex Situ du circuit B, vendredi 19 mars à la MJC de Douarnenez

Après un beau séjour à l'école du Bout du Monde à Plogoff, la plante Ex Situ arrive à la MJC de Douarnenez. Claudine, déjà bien experte en la matière, préside à son installation dans le patio très agréable du lieu. Le décor est charmant, presque champêtre. Il sera fréquenté par des enfants, mais aussi des adultes. Il ne reste plus qu'à brancher les appareils, les connecter à la plante. Jusque là tout va bien, tout s'allume, soulagement...Mais, un mystère s'installe, la plante refuse de parler, encore moins de chanter ! Est-elle contrariée d'avoir changer de maison ? Il est vrai qu'elle s'est bien défoulée à Plogoff, il a même fallu l'arrêter un moment. "Allez un peu de courage ma belle" Claudine lui parle, l'exhorte, rien n'y fait, elle reste muette. Panique. On débranche tout dans l'ordre et sans précipitation en regardant bien les recommandations de Fanch et Barth. On rebranche, rien n'y fait.  Pire, le serveur se met aussi en panne. Claudine, en désespoir de cause téléphone aux concepteurs. Fanch, qui est à Nantes doit se rendre à Lorient, il rallonge un peu son parcours pour venir à notre secours. Il peut se déplacer l'après-midi même à Quimper.

Rendez-vous à Très Tôt Théâtre avec toute l'installation. Et là, surprise, Yvan, plante C, a le même problème à l'école de Kerjestin. Deux équipes se retrouvent donc à 15 h 30 avec leurs plantes muettes. Fanch remet le serveur B en route très vite. Il règle aussi le problème de l'ExBox Audio en changeant la carte. 

 Il craint que les installations n'aient été éteintes de façon un peu sauvage, d'où cette réaction. Mais ce n'est qu'une hypothèse. De toute façon le problème est réglé pour la plante B. Cependant, il garde les "malades" avec lui jusqu'à samedi matin, où la plante B pourra retrouver la MJC de Douarnenez, tandis que la plante C s'installera lundi à l'IME de Quimper.  

En attendant, nous nous extasions sur le cahier de la plante B superbement mis en route par l'école du But du monde. Bravo les enfants !

 Entre art et science, le collectif Ex Situ invité de C.A.C.T.U.S et de Très Tôt Théâtre

Si, si, vous voyez bien, une plante subit un drôle d'examen clinique, un capteur écoute ses moindres sensations grâce à des instruments sophistiqués concoctés par le collectif Ex Situ, c'est à dire Fanch Dodeur, plasticien musicien et Barth Péron créateur multimédia. 

Ce n'est pas leur première expérience, en effet, ces artistes pas comme les autres se sont offert, entre 2012 et 2015, un périple autour du monde, en vélo (18 570 km) les sacoches bardées d'électronique. 

" En 2014, nous avons commencé à nous intéresser aux plantes, en Malaisie. En les effleurant, elles émettaient des sons, les Aloés Vera par exemple. Nous avons eu envie d'aller plus loin, amener la plante à s'exprimer d'elle-même sans notre toucher, avec d'autres moyens de captation comme l'hydrométrie, la température, la lumière, etc...Nous avons multiplié les expériences pour en arriver à cette proposition plus autonome".  Elle tient dans une boîte ou presque !

Cette proposition qui va se promener dans plusieurs écoles du département comprend une belle plante grasse, un serveur, un capteur et une boîte audio. Tout cela relié à la plante qui va distiller son vécu dans une ambiance donnée tout comme les arbres enregistrent les variations climatiques et environnementales depuis des siècles. Ces informations seront restituées par des sons et des couleurs créés par les artistes. Une sorte de langage sonore et visuel. 

" Nous nous intéressons aux interactions entre l'art et les sciences. Nous travaillons actuellement avec des astrophysiciens de l'IRFU (Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers) sur les exoplanètes.  Nous avons envie de perdre le contrôle sur les choses, d'en devenir juste le témoin après avoir mis un système en place (très élaboré). Nous aimons ensuite laisser vivre l'oeuvre d'art"

Et c'est ce que fera celle-là, ou plutôt celles-là, puisqu'il y a trois oeuvres qui vont circuler dans plusieurs écoles du département avant un final à la Pointe du Raz juste avant les grandes vacances ! 

Un projet d'exposition aura également lieu au "Champ des possibles" à Kerguinou. 

Petit rappel, le collectif Ex Situ avait déjà exposé pour C.A.C.T.U.S au printemps 2018 dans Artistes au jardin.